Fin juin, quatre amis se réunissent pour souligner leur longue amitié : Lucie l’enseignante au primaire, Lancelot le comédien mal aimé, Steve le gentil menuisier et MÉO la coiffeuse. Voilà trente ans qu’ils ont gradué de leur secondaire. Ils se concoctent donc un conventum intime, dans la cour arrière de Steve, qui a racheté́ la maison de ses parents. Le décor est planté. Mais blessée à vif par sa difficile traversée du secondaire, Maryse, narratrice et critique cinéma, révèle peu à peu les personnages, et fait apparaître leurs travers. Son récit, éloquent, bifurque par les années 90, et questionne l’amitié — celle qui perdure ou se casse.
Mise en scène
Charles Dauphinais
Interprètes
Marie-Hélène Thibault, Louise Cardinal, Luc Bourgeois, Sébastien Gauthier et Mélanie St-Laurent
Équipe de production
DÉCORS Loïc Lacroix Hoy / COSTUMES Valentina Vargas/ ÉCLAIRAGES Marie-Aube Duplessis St-Amand/ MUSIQUE Patrice D’Aragon/ VIDÉO Robin Kittel-Ouimet /ASSISTANCE À LA MISE EN SCÈNE ET RÉGIE Martine Richard / DIRECTION DE PRODUCTION Emmanuelle Nappert / DIRECTION TECHNIQUE Ghislain Dufour / CONSEILLÈRE À LA COIFFURE Isabel Cardin
Collaborateurs
GRAPHISME Caroline Hamel / PHOTOS DE SCÈNE François Larivière
Extrait de texte
MÉO, vive, pour changer l’énergie, désignant tout le terrain devant elle
Ben, c’tait ici, l’après-bal! Là, partout!
LUCIE
J’m’en rappelle, oui. (à Steve) Le terrain de tes parents.
STEVE, acquiesçant en souriant
Le terrain de mes parents.
LUCIE
T’as racheté leur maison ?
STEVE
En fait, j’en ai héritée. Ça tombé pile au moment où Karine m’a flushé. Faque j’suis venu vivre ici.
LUCIE
C’est beau, tout le vert, sur la maison. C’est-tu du lierre?
STEVE
Oui. Ça tient au frais. C’est un isolant.
MARYSE, au public, baveuse
Steve ignore que le lierre est néfaste pour les murs de briques, car il cause des fissures dans le mortier.
MÉO, regardant devant elle
Y avait un gazebo ici, la piscine là…
LUCIE, voulant confronter un peu les trois autres amis
…pis une toilette chimique dans le coin de la haie de cèdre.
MÉO, feignant habilement l’oubli
Y avait une toilette chimique?
LUCIE, sans gant blanc
Certain qu’y en avait une.
STEVE, comme pour se justifier
Mes parents voulaient pas de pipi ou d’vomi dans’ maison. Y avait loué une toilette chimique.
Lucie observe au loin, en direction du public, comme si elle revoyait son après-bal. Les autres personnages peuvent l’imiter, partageant une forme de culpabilité.
Nous nous sommes tant aimés : Souvenirs de graduation
« Une belle pièce entraînante et bon enfant, bien desservie par une distribution convaincante et attachante, qui touche à des enjeux actuels malgré un cadre par moments trop anecdotique. Voilà une bonne occasion d’aller à la rencontre du Petit Théâtre du Nord. »
— Philippe Mangerel, JEU
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Trente ans après le bal…
« [ … ] Le prolifique auteur a écrit cette comédie dramatique spécialement pour les quatre fondateurs de la compagnie théâtrale, en s’inspirant notamment de la grande amitié qui les unit. »
— Stéphanie Morin, La Presse
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Histoires d’amitiés au Petit Théâtre du Nord
« [ … ] cette proposition est en parfaite concordance avec la signature que s’est forgée le PTDN, au fil des ans, avec la complicité d’un public toujours consentant. »
— Claude Desjardins, NordInfo
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Le théâtre de la réconciliation de Simon Boulerice
« Je pense qu’il y a des gens qui ont envie de bienveillance. Et ces thèmes-là me parlent vraiment, que je m’adresse aux enfants ou aux adultes. Il y a quand même de la cruauté dans mon théâtre, mais il y a surtout de la tendresse. Parce que la vie, c’est ça. — Simon Boulerice »
— Marie Labrecque, Le Devoir
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Les copains d’abord
« Après le secondaire, le jeune Simon Boulerice de Saint-Rémi sur la rive sud de Montréal a suivi sa formation en théâtre au cégep de Sainte-Thérèse [ … ] “J’ai écrit des rôles pour deux de mes professeurs de théâtre. C’est assez jouissif, j’avoue. Je suis devenu un collègue de ceux qui m’ont enseigné il y a environ une quinzaine d’années. Ça me rend très heureux.” »
— Mario Cloutier, En toutes lettres
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Un parfum d’accomplissement
« Il y a une bonne part de l’auteur lui-même dans tout ça, Simon Boulerice maîtrisant le genre de l’autofiction et posant un regard tendre et lucide sur la vie et les gens, qui peuvent toujours évoluer et s’amender. De là cette finale porteuse d’espoir. »
— Claude Desjardins, Nord Info
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Mystérieuse Marie-Hélène Thibault
«On voit que c’est un peu elle qui tire les ficelles, mais on ne sait pas qui elle est, détaille son interprète. Pendant longtemps, les gens sont très intrigués. Je parle directement au public et je vois des têtes se tourner [vers moi] dès que les acteurs parlent d’un personnage de leur adolescence…»
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Des retrouvailles émotives
«Ces retrouvailles ont été si festives et génératrices de rires qu’un constat s’est imposé à moi : d’où me vient ce malaise mêlé d’amertume que j’ai traîné toutes ces années? Étaient-ce vraiment eux, ces ex-collègues de classe, mes bourreaux? Ont-ils tous changé, se sont-ils bonifiés? L’homophobie qui a entaché mes années au secondaire était-elle réelle?», se questionne le créateur.
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Histoires d’amitiés au Petit Théâtre du Nord
« Le titre de la pièce, qui fera des allers-retours constants entre 1990 et 2020, fait référence au film d’Ettore Scola, une comédie dramatique sortie en 1974, dans laquelle on pouvait suivre trois amis qui avaient pris part à la résistance italienne, en 1945, et que l’on retrouvait aussi une trentaine d’années plus tard. «Nous voulions changer le monde, mais c’est le monde qui nous a changés», constatait l’un d’eux, une citation reprise dans le texte de Simon Boulerice »
– Claude Desjardins
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