Comédie portant un regard tendre sur la grossesse et les bouleversements occasionnés dans la vie de couple
Juin – Août 2000
Grange du Parc du Domaine Vert, Mirabel
Mise en scène
de Jean-Stéphane Roy
Interprètes
Marie-Hélène Fortin, Sébastien Gauthier, Martin Héroux et Yves Trudel.
Équipe de production
Décors Étienne Ricard / Éclairages Louis-Philippe Morency / Son et musique René Cardinal / Assistance à la mise en scène et régie Emmanuelle Nappert.
Extrait texte
(Nathalie rentre chez elle, claque la porte, garroche sa sacoche, elle est choquée noir.)
NATHALIE
Eille, non mais le monde est-tu épais ! Le monde en dit-tu des maudites niaiseries !!! « Tu t’habilles encore serré, j’te dis que t’es pas gênée ! » « Tu dois être en train de faire son cerveau certain, t’as pas toute ta tête ! » « Tu sais que c’est un bon deux ans avant de retrouver ta shape d’avant… » « Tu bois encore du vin ? Ah bon. » « Pis du café ? J’te dis que tu te prives pas ! » « Hein ? Tu vas pas marcher ! C’est deux coins de rues, là, c’est pas prudent ! » Eille, j’ai pas 5 ans ! Le bébé c’est pas moi, y est dans mon ventre, le bébé ! (Un temps. Elle se dépompe un peu.)
T’sais, bébé, maman des fois a se choque fort, je sais pas si tu t’en rends compte, peut-être que ça brasse en-dedans, que ça fait comme une tempête dans ta petite piscine… Mais c’est pas contre toi, hein ! Prends-le pas personnel. J’espère que maman a t’envoie pas trop des mauvaises vibrations…
Ah, tit-pou, c’est plate à dire, mais tu vas en rencontrer des épais, dans ta vie, tu pourras pas faire autrement. Mais j’espère que tu réagiras pas comme maman. Maman est trop sensible à ça. C’est plus fort qu’elle. Des fois, on dirait qu’elle attire les épais pour pouvoir se choquer ! T’sais, maman a réussi à se contrôler, normalement, a l’a relativement bon caractère, mais là… A mange pour deux, a braille pour deux, pis a se fâche pour deux !
Ah, maman est ben fatiguée, là. A l’a comme perdu le contrôle, maman… Oui, c’est ça. A l’a comme perdu le contrôle.
Salle de presse
« […] enfin si l’humour domine le récit, la tendresse n’est jamais loin derrière… »
— Donald Brouillette, journal Le Courrier
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« Saluons la performance de Sébastien Gauthier et Marie-Hélène Fortin qui portent les personnages de Stéphane et Nathalie en les assumant totalement, en s’imprégnant de toute la candeur, de la joie, des craintes, des angoisses… »
— Claude Desjardins, journal Nord Info
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